Originaire de Christopher (Illinois), où il est né le 7 janvier 1964, Nic(h)olas Coppola – car tel est son vrai nom – est le fils d'un professeur de littérature comparée (August Coppola, frère de Francis Ford Coppola) et d'une danseuse, Joy Vogelsang. Après avoir grandi à Long Beach, en Californie, le petit Nick s'installe avec ses parents à San Francisco alors qu'il a 12 ans. A l'âge de 15, il intègre, sur les conseils de son père, l'American Conservatory Theater pour y suivre ses premiers cours d'art dramatique, et quitte définitivement l'école à 17 ans. Très vite, il se produit sur scène, notamment dans "Golden Boy". Deux ans plus tard, il rejoint Los Angeles, où il achève sa formation. Arrivé dans la mégalopole californienne, il tourne dans un téléfilm, "The Best of Time", et fait ses premiers pas sur le grand écran dans la comédie adolescente Fast Times at Ridgemont High. Mais nombre de ses scènes sont coupées au montage, et Nicolas se voit contraint de vendre du pop-corn dans un cinéma pour subvenir à ses besoins, se disant accessoirement qu'il s'agit d'un moyen comme un autre pour percer dans le show-business. L'année 1984 marque son premier grand rôle au cinéma. Et devinez qui le lui offre ? Tonton Francis ! En donnant la réplique à Matt Dillon dans Rusty James, Nicolas Coppola se forge une image de jeune rebelle dont le regard doux et profond ne lasse pas de troubler le public. Reste à résoudre le problème du nom. Si Coppola n'est pas le patronyme le plus exaspérant du monde, il n'en reste pas moins un handicap pour Nicolas, qui souhaite faire valoir avant tout ses qualités d'acteur et non pas de neveu. Aussi, en hommage à un personnage de bande dessinée, Luke Cage, il choisit Nicolas Cage comme nom de scène. On le retrouvera crédité sous ce patronyme dans le rôle d'un punk romantique dans Valley Girl. Une performance remarquée qui lui vaut de se faire un nom… Passionné par l'apprentissage du métier d'acteur, Cage va jusqu'à démolir une voiture télécommandée afin de percevoir le sentiment de rage que devra exprimer son personnage de Cotton Club, pour lequel il retrouve son oncle. Coquin, va ! Après la folie romantique Peggy Sue s'est mariée, toujours sous la houlette du grand Francis Ford, Nick Cage donne dans la comédie sous la direction de Joel Coen dans Arizona Junior. Mais c'est véritablement Birdy, d'Alan Parker, en 1985, qui vaudra au jeune acteur une renommée internationale avec un personnage de soldat traumatisé, arraché à l'enfer du Vietnam. La suite n'est qu'un doux rêve pour ce neveu de star, qui aura même la bonne idée d'encourager Johnny Depp à être acteur en lui permettant de signer un contrat chez son agent. De son incarnation d'un Elvis de province dans l'hypnotique Sailor & Lula de David Lynch à son personnage d'écrivain alcoolique dans Leaving Las Vegas (pour lequel il recevra le Golden Globe et l'Oscar du Meilleur acteur), Nicolas Cage devient progressivement une valeur sûre à Hollywood. Tournant beaucoup, souvent avec les meilleurs réalisateurs, il est une figure virile idéale aux véhicules explosifs de Jerry Bruckheimer (Rock, Les ailes de l'enfer), mais sachant aussi intégrer les faiblesses du macho, il endosse régulièrement des rôles plus vulnérables, même si souvent sous couvert de films d'action. Il se fait ainsi greffer le visage de John Travolta dans Volte/face, de John Woo, est un ange tombé du ciel dans La cité des anges (le remake des Ailes du désir), incarne un flic véreux chargé d'une enquête impossible dans l'éblouissant Snake eyes de Brian De Palma, déjoue les plans d'un magnat du snuff-movie dans 8 mm et tourne en 1999 pour la première fois sous la direction de Martin Scorsese, dans le rôle d'un ambulancier en quête de rédemption, roulant A tombeau ouvert. Celui qui devait reprendre le collant de Superman avant l'annulation du projet revient sous les sunlights avec la sortie de 60 secondes chrono, polar à 200 km/h réalisé par Dominic Sena. On le voit ensuite dans une drôle de fable sous la direction de Brett Ratner, Family man, dans laquelle il incarne un courtier en bourse, coureur de jupons roulant en Ferrari dans Manhattan, qui se réveille un matin dans un modeste pavillon du Queens avec une femme à ses côtés et une ribambelle d'enfants tout autour ! A signaler que Nicolas Cage est l'heureux époux de Patricia Arquette, sa partenaire dans A tombeau ouvert, depuis le 8 mars 1995. On l'a vu en 2001 dans une romance guerrière, Capitaine Corelli, où le beau Cage incarnait un soldat italien qui s'attachait un peu trop aux habitants de l'île grecque qu'il envahit pendant la dernière guerre, puis l'an dernier dans Windtalkers, les messagers du vent, de John Woo, où il veillait cette fois dans le Pacifique sur deux soldats Navajos engagés dans les Marines pour leur faculté à parler une langue qui sert à coder les messages confidentiels. On le voit ensuite à l'écran sous la direction de l'hallucinant Spike Jonze dans Adaptation., écrit par le scénariste Charlie Kaufman. Avec une famille pareille, pas étonnant que le neveu du maître passe de l'autre côté de la caméra avec Sonny, son premier long métrage, polar indépendant tourné l'an dernier mais pas encore sorti sur nos écrans, avec James Franco et Mena Suvari dans les rôles principaux. En attendant, contentons-nous des Associés, de Ridley Scott et avec Sam Rockwell, dans lequel Nicolas entre dans la peau d’un malfrat entiché d’une fille ado encombrante. L'acteur a dernièrement retrouvé John Woo pour le tournage de Land of Destiny, annoncé pour l’an prochain.
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